vendredi 20 mars 2015

Chronique littéraire: "In the after" de Demitria Lunetta

 Titre: In the after
Auteur: Demitria Lunetta
Éditions: Lumen
Genre: Science-fiction, post-apocalyptique, young adult
Nombre de pages: 409
Prix: 15 euros

"Amy est devant sa télévision quand le pire se produit, quand ILS  attaquent. New-York, Paris, Tokyo... Des créatures sans pitié déferlent, et dévorent les humains. Personne ne sait d'où ils viennent mais une chose est sûre, la population de la planète décroît dramatiquement en quelques jours à peine. A l'abri de la grille électrifiée de sa maison, Amy parvient à leur échapper... Mais pour combien de temps ?
Elle qui a perdu tous les siens parvient tout de même à recueillir Baby, une petite fille qui a miraculeusement survécu aux crocs acérés des nouveaux maîtres du monde. Trois ans qu'elles survivent en autarcie, quand d'autres survivants commencent à se manifester... Elle pense que l'enfer est terminé mais il ne fait que commencer !"




Mesdames et messieurs, l'heure est grave. Comment vous dire que OH MON DIEU ce livre est trop génial et que si vous ne l'avez pas encore lu, ruez vous dessus. 
Bon ok, si ce que je viens de dire ne vous suffit pas, je vous invite à voir ce que je raconte ci-dessous.


On débarque chez Amy, 14 ans, fille unique d'un écolo et d'une scientifique qui travaille dans un laboratoire top secret des États-Unis. Elle mène une vie plutôt tranquille à Chicago, jusqu'au jour où, alors qu'elle regarde la télévision seule chez elle, le programme est interrompu. La cause: des créatures inconnues auraient débarqué sur Terre et commenceraient à dévorer les humains. Dotées d'une vitesse surhumaine, elles attaquent la population sans que celle-ci n'ait le temps de réagir. Rapidement, elles conquièrent le monde, exterminant tout être vivant sur leur passage. Comment ne pas céder à la panique ? Amy est effondrée, ses parents étaient sortis lorsque les créatures ont débarqué, ils n'ont sûrement pas dû survivre. Les lignes téléphoniques sont coupées, la télévision ne tarde pas à l'être également, impossible d'avoir de nouvelles de qui que ce soit. La jeune fille n'a donc pas le choix, elle doit restée cloitrée chez elle. Par chance, la mère d'Amy avait fait installer un grillage électrique autour de la maison, étant donné qu'elle travaillait sur des dossiers top-secrets, elle voulait éviter les cambriolages, loin de se douter que celui-ci allait sauver sa fille d'attaques de créatures inconnues. Et si Amy a encore de l'électricité, c'est grâce à son père, qui avait installé des panneaux solaires sur le toit. Ce sont, sans le vouloir, les parents les plus prévoyants du monde ! L'adolescente observe les créatures de chez elle, pour apprendre à les connaitre et donc à les éviter. Ces humanoïdes verdâtres et puants sont attirés par la lumière et par le moindre bruit. Ils se cachent la nuit et attaquent davantage le jour. 
Amy arrive au bout des vivres présents dans la maison en quelques semaines, c'est donc à pas de velours et de nuit, qu'elle doit sortir. 



C'est d'ailleurs lors d'une de ces sorties qu'elle rencontre une petite fille de 3 ans environ qu'elle appellera "Baby", qui se trouvait toute seule dans un supermarché laissé à l'abandon. Après quelques hésitations, Amy décide de la prendre sous son aile, en effet malgré son jeune âge, la fillette a appris à développer un instinct de survie et ne fait absolument aucun bruit, ensemble elles ne courent donc aucun risque face aux créatures de l'extérieur.

Amy et Baby vont vivre ensemble pendant trois ans, en autarcie dans la maison de la jeune adolescente. Une grande complicité se développe entre les deux filles, elles ont une manière de communiquer toute particulière et malgré les horreurs qui se passent dehors, elles arrivent à se créer un confortable petit cocon et un semblant de famille.
Mais au bout de quelques temps, les survivants commencent à se rassembler et à rechercher le reste de leurs compatriotes encore vivants, dont Amy et Baby. A partir de là, elles pourraient se croire sauvées, mais les choses ne vont pas être aussi simples, loin de là, l'enfer pourrait aussi finalement se trouver parmi les leurs.

 Alors là, les amis, si vous voulez vivre une aventure de dingue, c'est le livre qu'il vous faut. Personnellement, j'ai accroché à l'histoire dès les premières pages, la plume de l'auteure est simple et fluide, je n'ai pas vu les pages défiler entre mes doigts. J'ai été complètement happée par l'univers que nous propose Demitria Lunetta, on survit littéralement au côté de Amy et Baby (oui j'ai dû avoir l'air tarée dans mon train à ne plus oser produire aucun bruit AHEM), je me suis laissée aller, de rebondissements en rebondissements, de surprise en surprise et j'ai tout simplement adoré. L'auteure nous plonge dès les premières lignes dans un univers chaotique, décrit à merveille. Tout est silencieux, il n'y a plus personne dehors à part ces créatures en quête de chair fraiche, toutes les habitations sont laissées à l'abandon, détériorées par ces espèces d'aliens appelés Floraes, vitres brisées, portes enfoncées, la végétation commence petit à petit à prendre le dessus... L'ambiance est à faire froid dans le dos. On tremble au moindre bruit produit par l'un des personnages, ils vont arriver, c'est sûr ! 

J'ai adoré les personnages de Amy et Baby, et surtout la relation qu'elles ont toutes les deux. 
Amy, dans l'Avant comme elle l'appelle, était une jeune adolescente qui aimait faire des soirées pyjamas entre amies et qui trouvait ses parents ringards. Rien de bien méchant pour une adolescente mais elle regrette terriblement de ne pas avoir été plus gentille avec eux, maintenant qu'ils ont disparus. C'est aussi une férue de littérature, qui aime s'évader à travers les livres, et c'est grâce à eux en parti qu'elle tient dans l'Après, ils lui permettent d'oublier l'horreur du dehors, et de faire, l'espace de quelques instants, comme si rien de tout ça n'avait jamais existé. Dans l'Après, Amy a dû développer une âme de combattante, rien avoir avec sa vie d'avant, mais pour survivre, elle n'a pas le choix. 


Baby, elle, est particulièrement incroyable, alors qu'elle n'était encore qu'un bébé, elle a réussi à survivre toute seule à l'invasion des Floraes. Elle a développé une ouïe d'une finesse sans pareil: au moindre tremblement, ses sens sont en alerte. Elle n'émet aucun bruit, chose assez inhumaine quand on n'a que trois ans, mais elle a compris qu'il n'y a que comme ça qu'elle pourrait survivre. Baby n'a jamais appris à parler, où du moins ce qu'elle sait, elle l'a oublié, elle était trop jeune pour s'en souvenir. Elle fait preuve d'un sang-froid incroyable pour une fillette de son âge, elle ne cède jamais à la panique. 

 Moi si j'avais été à la place de Baby...

Les deux jeunes filles ont développé une complicité que j'ai trouvé magnifique, et très bien décrite par l'auteure. On voit qu'Amy, qui n'a jamais été spécialement attachée aux enfants, fait tout pour que Baby soit bien avec elle, qu'elle ait une vie agréable dans ce chaos. Elle est très prévenante et a plus que tout envie de la protéger, elle est tout ce qui lui reste. Amy est à la fois la maman qui manque à la fillette mais aussi sa sœur. Elles ont ensemble une façon de communiquer unique ce qui renforce encore plus leurs liens. J'ai trouvé que les réactions des personnages étaient adaptées à leur âge respectif, en effet, bien qu'ayant dû mûrir rapidement pour pouvoir se débrouiller seules, Amy n'en reste pas moins une adolescente et Baby, une petite fille. Leur personnalité est décrite de telle sorte qu'on a l'impression de les connaître, d'être proche d'elles.

Et sinon pour ce qui est de l'histoire, mais WAOUH ! On frissonne, on a peur, mais on en veut toujours plus ! Le monde dans lequel on s'aventure fait froid dans le dos, et croyez moi, ce n'est pas toujours qu'à cause des Floraes *mode suspense ON*. J'ai tellement hâte de découvrir la suite et fin de cette duologie le 2 avril prochain, ça va dépoter à mort ! 

En gros, si vous ne l'avez pas lu, je vous le conseille vivement,  parce que ce livre, il déchire ! 
Je l'ai lu en lecture commune avec Fanny, du super blog Proxyfny (que vous trouverez dans mes blogs préférés sur votre droite), et pour tout vous dire, on l'a tellement vite dévoré qu'on l'avait toutes les deux fini avant le premier rendez-vous qu'on avait fixé pour discuter de nos impressions !

Note: 20/20


Aaah Dobby, tu fais ça si bien.

jeudi 19 mars 2015

Chronique littéraire: Les Outrepasseurs, les Héritiers, tome 1, de Cindy Van Wilder

Titre: Les Outrepasseurs, Les Héritiers, Tome 1
Auteur: Cindy Van Wilder
Éditions: Gulf Stream éditeur
Nombre de pages: 347
Prix: 18 euros



"Peter, un adolescent sans histoires, échappe de justesse à un attentat et découvre que l'attaque le visait personnellement. Emmené à Lion House, la résidence d'un mystérieux Noble, il fait connaissance d'une société secrète, les Outrepasseurs. Les révélations de ces derniers vont changer le cours de sa vie..."





Bonjour, bonjour ! 
Je reviens aujourd'hui pour vous présenter Les Outrepasseurs de Cindy Van Wilder, un roman pour le moins surprenant !
Déjà parlons de cette couverture, n'est-elle pas magnifique ? Elle m'a directement séduite, et celle des prochains tomes sont tout aussi sublimes.

Je vous préviens d'avance que ce livre va être assez dur à présenter car je dois dire que je ne sais pas trop jusqu'où aller sans spoiler, la chronique sera donc un peu moins développée que celles que je peux écrire d'ordinaire, mais uniquement parce que je ne veux pas trop en dévoiler, pas d'avis négatif caché la dessous !

Nous commençons l'histoire avec Peter, jeune adolescent londonien amateur de football qui vit avec sa mère qu'il ne voit pas beaucoup car elle travaille énormément. Alors qu'il rentre d'un match avec une bonne nouvelle à annoncer à sa mère, il trouve sa nurse dans la cuisine  avec l'air étonnement abattue, celle-ci ne lui dévoile rien de ce qui la trouble à ce point, mais lorsqu'il lui demande où se trouve sa mère, elle lui indique le jardin. Une fois sorti retrouver "Mum", Peter se fait attaquer et échappe de justesse à une explosion qui aurait dû avoir lieu s'il n'avait pas été sauvé. De cet évènement découle de nombreuses révélations pour le moins incroyables. 
Le soir même, Peter est emmené à Lion House, résidence d'un certain Noble, qui va lui faire découvrir la société secrète des Outrepasseurs et lui en présenter les membres ainsi que les nouveaux venus qui, comme lui, n'ont pas la moindre idée de ce qu'il se passe.

J'ai été surprise par cette histoire car si le synopsis nous fait croire à une histoire qui se passe dans le présent, il n'en est rien. Effectivement, le début se passe de nos jours mais une fois que Peter rencontre les Outrepasseurs, le reste de l'histoire ne se passe que dans le passé, au Moyen-âge, afin que nous puissions découvrir, en même temps que Peter et les autres adolescents invités à Lion House pour la première fois, les origines de cette société secrète. Peter n'est donc pas le personnage principal auquel on pourrait s'attendre car même s'il est présent alternativement dans les courts moments où l'on revient à notre époque, il n'est pas du tout présent dans les parties du récit qui se passent au Moyen-Âge.
Je dois dire qu'en choisissant ce livre, je ne m'attendais pas du tout à ce que les choses se passent comme ça, je savais qu'il y avait des sortes de voyages dans le passé mais je m'en faisais une autre idée, cela ne m'a pas déçue pour autant, j'ai trouvé ça hyper original ! L'auteur profite vraiment du premier tome pour mettre en place la base de son univers, mais ça ne manque pas pour autant d'action et de suspense. L'histoire de cette société secrète m'a beaucoup plu et intriguée, je dois dire que Cindy Van Wilder a une sacrée imagination, tout est très bien décrit, très bien expliqué, on a presque l'impression que ça pourrait être réel ! Le Moyen-Âge est une période que j'apprécie plutôt bien, j'ai été contente de pouvoir y voyager un peu alors que je ne m'y attendais pas.

La seule chose qui m'a un peu embêtée, c'est la longueur des passages dans le passé, j'aurais soit aimé plus d'alternance avec le présent, soit que les parties dans le présent soient un peu plus longues, pour connaitre davantage les réactions des personnages actuels ou peut-être pour avoir plus d'explications de la part des Outrepasseurs qui vivent de nos jours. Bon, je dis ça, ce n'est qu'un détail, ça n'empêche pas que ce soit selon moi un très bon livre !

J'aimerais vous en dire plus sur la société secrète car il y a des détails qui m'ont vraiment beaucoup plus, mais comme j'ai trouvé ça particulièrement agréable de découvrir tout ça par moi-même dans le roman, je ne voudrais pas vous enlever ce plaisir si vous ne l'avez pas encore lu...

La chronique est comme je vous l'ai dit, pas aussi développée que ce que j'ai déjà pu faire, je préfère vous laisser découvrir plus en détails par vous même ! Ce livre est pour moi extrêmement bien écrit et imaginé, on est surpris, tenu en haleine, personnellement, je ne demande pas mieux. C'était une lecture très agréable et il me tarde de découvrir ce qu'il se passera par la suite !

Note: 16/20 

On se revoit bientôt, salut salut !

mardi 17 mars 2015

Chronique littéraire: Wonder, de R.J. Palacio

Titre: Wonder
Auteur: R.J. Palacio
Éditions: Pocket jeunesse
Prix: 7,90 euros
 Nombre de pages: 500



" Né avec une malformation faciale, August dix ans, n'est jamais allé à l'école. Aujourd'hui, pour la première fois, ses parents l'envoient au collège... Pourra-t-il convaincre les élèves qu'il est comme eux?"








 


Laissez-moi vous présenter cette petite merveille.
Il était une fois, un jeune garçon du nom de August...
August a dix ans et il adore Star Wars, se déguiser pour la fête d'Halloween (sa fête préférée !), et câliner son chien Daisy. Il aime la science, et avait déjà lu Harry Potter à 6 ans ! 
Bon vu comme ça, ce garçon a l'air plutôt ordinaire me direz-vous, sauf qu'August ne l'est pas tout à fait. En effet, il est né avec une anomalie génétique qui fait que son visage a de nombreuses malformations. Rien d'handicapant, il voit, il entend, il parle, il peut vivre comme tout le monde, du haut de ses dix ans ! C'est pour cela que ses parents ont décidé de l'envoyer à l'école, en sixième. 
Étant plus jeune, August n'avait pas été scolarisé, il a subi beaucoup d'opérations assez lourdes ce qui fait qu'il aurait fréquemment été absent et aussi, il faut le dire, bien souvent, les enfants ne sont pas tendres entre eux quand quelqu'un est différent, ses parents avaient donc peur qu'on se moque se lui. Mais maintenant, August est un grand, il faut qu'il commence à affronter le monde sans ses parents. Pas facile, facile...

Autant vous dire que cette histoire m'a mise dans tout mes états, je suis passée du rire aux larmes, de la colère à la joie, c'était intense, je vous le dis !
Pour moi, c'est le genre de livre que tout le monde devrait lire, j'ai envie d'aller en acheter des milliers et me faufiler dans les salles de classe en mettre dans les cartables de tous les élèves. Ce livre, c'est plus qu'une simple histoire, c'est une leçon de vie, une espèce de claque à laquelle tu ne t'attends pas, mais qui te remet bien les idées en place. 
Alors non, l'histoire n'est pas extraordinaire, au contraire même, on a tous croisé quelqu'un pour qui être montré du doigt à cause de sa différence est une chose quotidienne, on a tous vu un enfant, ou alors on a même été cet enfant qui naïvement dit "eeeh mais qu'est ce qu'il a le garçon ?" , "Pourquoi il a une tête bizarre ?" à voix haute, ce qui rend le moment atrocement gênant pour l'adulte qui l'accompagne, et qui souvent, à tort, n'ose pas lui expliquer mais va tenter de l'éloigner pour qu'il n'en parle plus et faire comme si personne n'avait rien remarqué (non, sérieux, on a tous entendu). Qui n'a jamais une fois dans sa vie détourné les yeux en vitesse pour faire comme s'il n'avait pas remarqué la particularité de la personne en face ? (Que ce soit pour la dame qui s'est coiffée avec une choucroute sur la tête ou pour le petit garçon de dix ans qui a un visage mal formé, on l'a tous fait, la différence, c'est que la dame, sa choucroute elle l'a choisie). Ce n'est pas forcément une preuve d'intolérance que de détourner le regard bien sûr, souvent c'est pour ne pas mettre la personne mal à l'aise, c'est une petite maladresse, qui n'est pas forcément sans conséquence... C'est peut-être parce qu'on n'est pas spécialement renseigné sur le handicap, les maladies ou encore les anomalies génétiques, ou parce qu'on n'a pas toujours dans notre entourage proche quelqu'un qui nous a appris ce que ça faisait de vivre avec tout ça. Mais, si vous voulez, August, lui, il veut bien vous apprendre. 

On va suivre ce jeune garçon tout au long de son année scolaire de sixième, à travers ses yeux, mais aussi à travers ceux des autres personnages. En effet, il y a différentes parties, où le narrateur est chaque fois une personne différente, et elle explique sa rencontre avec August jusqu'au moment qu'ils sont en train de vivre dans le présent. C'est vraiment ce qui rend l'histoire forte en sens car August ne sait pas toujours ce que pensent exactement les gens autour de lui ou comment ils le perçoivent, mais comme on nous permet d'incarner beaucoup de personnes de son entourage, on a une vision globale des réactions, des sentiments de tout le monde avec exactitude. On nous donne toutes les pièces du puzzle pour construire une histoire encore plus émouvante.
La vie d'August n'est vraiment pas facile au collège, les gens ont peur de lui, n'osent pas l'approcher, le regardent de travers, le montrent du doigt.  
Sauf Summer, une fille de son âge qui est tout de suite devenue amie avec lui, bien qu'elle ne soit pas dans sa classe. Summer m'a fait penser à Luna Lovegood (mon personnage adoré !! ), elle parait un peu étrange, mais c'est une fille sincère et incroyablement gentille, elle n'a pas envie d'être comme tout le monde, elle ne comprend pas pourquoi en sixième plus personne n'aime jouer ou se déguiser en licorne à Halloween, pourquoi tout le monde devrait avoir un petit copain ou une petite copine alors qu'ils ont encore tout le temps pour se soucier de ça. Et elle n'a pas non plus envie de rejeter August, rentrer en sixième c'est déjà dur, pas la peine d'en rajouter.
Il y a Jack aussi, qui finalement le trouve plutôt sympa August, ils s'amusent bien tous les deux, en classe ils sont toujours l'un à côté de l'autre. 
Mais pour ce qui est des autres élèves, je peux vous dire qu'il y a des baffes qui se perdent et parfois leurs parents ne sont pas mieux. Certaines choses m'ont vraiment fendu le coeur, comment peut-on en arriver là ?



L'ignorance pousse vraiment les gens à faire des choses horribles, ils ne connaissent pas August, ne savent pas ce qu'il a mais ils le traitent comme un pestiféré ou même un monstre, et il y en a qui vont encore plus loin, ça vire au véritable harcèlement scolaire. 
Mais croyez-moi, il est bien armé le petit August, bien sûr tout ça l'atteint, on ne peut pas dire que ça ne lui fait pas de mal, mais il est plus fort que ça. Faut dire, avec une famille aussi adorable, et de très bons amis, on a déjà de quoi se relever quand ça ne va pas. 
En parlant de sa famille,  elle déborde de tant d'amour, ça m'a extrêmement touchée. Ils ont l'air tellement généreux, tellement courageux et solidaires, je ne sais pas quoi vous dire à part que c'est beau. Malgré les moments difficiles ils gardent le sourire, rigolent entre eux,  s'amusent et se serrent les coudes. Leurs relations sont toutes simples et sincères, c'est juste mignon comme il faut sans virer dans la niaiserie. Ils ont le coeur sur la main, ensemble ils peuvent surmonter n'importe quoi. Je ne sais pas quoi vous dire, je les adore, je ne trouve même pas les mots...

 Oui en fait c'est ça.

L'école d'August a l'air plutôt chouette aussi, j'ai beaucoup aimé les différents projets qu'ils mettaient en place, je suis sûre que ça m'aurait trop plu de faire tout ça ! (Et le prof d'anglais et ses préceptes, j'ai tout simplement adoré).

Mais parlons du personnage principal un peu aussi, le meilleur pour la fin bien sûr ! J'ai mainte fois eu envie de le serrer dans mes bras, c'est vraiment un petit homme courageux. Il remarque bien tout ces gens qui se moquent, détournent le regard, ou qui gardent carrément la bouche ouvert à sa vue, mais il a appris à vivre avec, ça ne le dérange plus autant qu'avant, il sait même rire d'eux et de lui même, c'est ce qui fait sa grande force. Il a l'air tellement fragile et tellement fort à la fois...
Pour moi August symbolise vraiment l'espoir et la persévérance, il montre à tout ces gens qui sont moqués quotidiennement à cause de leur différence qu'il faut y croire malgré les difficultés, relever la tête et continuer, que ce ne sont que des mots, que des regards, et qu'il faut être au dessus de ça. Que ça demande de la force et qu'on n'y arrive pas forcément du premier coup, mais qu'il ne faut pas abandonner. Il apprend aux jeunes comme aux plus âgés que ce n'est pas parce qu'on est différent que l'on a pas le droit d'avoir des amis, de rire, de jouer, de vivre heureux tout simplement ! Il nous dit qu'il ne faut pas juger de manière hâtive les gens qui ne nous ressemblent pas, qu'un handicap ou une anomalie génétique, ça n'a rien de contagieux, que la seule chose que vous pourriez avoir en l'approchant c'est un ami en plus, et c'est tout.

Le livre est aussi parsemé de petites citations et de références qui m'ont tout simplement charmée, c'est le petit plus qui fait que pour moi ce livre est encore plus beau. 

Franchement, c'est vrai que tout n'est pas joyeux dans cette histoire, mais elle est tellement belle, simple, elle nous livre un message hyper positif qui fait du bien.


Pour moi ce livre est un véritable concentré de tolérance et d'amour, je vais faire de ce livre mon doudou, salut salut.


Et aimez vous, non d'un chien !

Note: 20/20

lundi 2 mars 2015

Chronique littéraire: Half Bad, Traque blanche, de Sally Green

Titre: Half Bad, traque blanche
Auteur: Sally Green
Éditions: Milan
Genre: jeunesse, fantastique
Prix: 16,90 euros
Nombre de pages: 382

"Tu ne sais ni lire, ni écrire, mais tu guéris vite, pour un sorcier.
Tu ne supportes pas de rester enfermé une fois la nuit tombée.
Tu détestes les sorciers blancs, mais tu aimes Annalise.
Tu es enfermé dans une cage depuis tes quatorze ans.
Maintenant, tu n'as pas le choix: tu dois fuir et retrouver Mercury, la sorcière noire qui dévore les petits garçons.
Et tout ça avant ton dix-septième anniversaire.
Facile..."



 Bonjour !
Je sors aujourd'hui de ma tanière pour vous présenter Half Bad, que j'ai lu en lecture commune avec Fanny du blog et de la chaîne Proxy-Fny.  


J'apprécie généralement beaucoup les histoires de sorciers donc quand j'ai vu que Fanny l'avait dans sa PAL, je lui ai proposé de faire une lecture commune ! C'était la première que j'ai faite et je dois dire que l'expérience m'a vraiment bien plu. J'en referai une avec elle prochainement d'ailleurs (et si jamais l'expérience vous tente aussi, n'hésitez pas à me le proposer, ce serait avec plaisir !). 

( Avant de commencer, veuillez m'excuser à l'avance pour le nombre de fois où je vais répéter sorcier noir et sorcier blanc !)
 
Ce livre nous parle de Nathan, un garçon que l'on suit de sa naissance à ses dix-sept ans, et qui est le fils d'une sorcière blanche et d'un sorcier noir très puissant. Ceci est extrêmement rare, pour ne pas dire unique car les sorciers blancs ne côtoient jamais les sorciers noirs. La seul raison pour laquelle ils s'en approchent c'est pour les exterminer. Nathan est donc le seul enfant issu des deux types de sorcellerie connu à ce jour. 
Dans cet univers, la sorcellerie blanche règne en maitre sur le monde et se veut représentante du bien, les sorciers noirs, eux, étant vus comme mauvais, sont à éradiquer.
Nathan a des demi-frères et soeurs plus âgés car sa mère était mariée avec un sorcier blanc et de cette union sont nés deux filles et un garçon. Mais un jour, Marcus, le sorcier noir le plus craint à travers le monde a assassiné le père de ces derniers et fait un enfant à la mère. De cet évènement tragique est né Nathan, sorcier mi-noir mi-blanc, qui n'a rien demandé à personne mais que le Conseil (sorte de milice des sorciers blancs pour traquer les sorciers noirs) a décidé de surveiller de très près car étant en parti issu de la sorcellerie noire, il est forcément dangereux.
Hormis sa soeur ainée qui le répugne, la famille de Nathan l'aime beaucoup et est toujours prête à le protéger. Autant vous dire qu'il en a bien besoin car les gens ne voient pas d'un bon oeil que l'on s'approche de lui, ce bâtard issu d'une union qui n'est même pas envisageable. 
Le Conseil envoie de manière récurrente des notifications à sa famille pour qu'elle sache ce que Nathan est en droit de faire ou non, et tout le monde doit veiller à ce qu'il s'y soumette. Le garçon vit ainsi jusqu'à l'âge de quatorze ans. Les notifications se veulent de plus en plus sévères et lui mènent la vie dure, mais il ne se laisse pas faire, il n'est pas question pour lui qu'il se soumette, lui ce qu'il veut c'est retrouver son père et mieux comprendre qui il est. En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'il n'a pas l'intention de faire le mal, il se défend, mais hors de question de tuer.
Mais un jour, Nathan va être capturé et mis en cage, au beau milieu d'une forêt. Sa geôlière le tient entre ses griffes, impossible de s'échapper, pourtant il n'a pas le choix. Chez les sorciers, les pouvoirs ne se révèlent pas avant leur dix-septième anniversaire, jour lors duquel une cérémonie du Don a lieu. Un membre adulte de la famille du sorcier doit en quelque sorte libérer les pouvoirs de l'adolescent pour qu'il puisse devenir à son tour un véritable sorcier. Si cette cérémonie n'est pas faite, le pouvoir n'est pas révélé et la personne se voit mourir à petit feu. C'est donc ce qui attend Nathan s'il ne réussit pas à fuir... 



Alors, bien que j'aie entendue de bonnes critiques sur ce livre et que celles-ci avaient piqué ma curiosité, je ressors de cette lecture avec un sentiment plutôt mitigé... Cette histoire m'a bien plu mais je ne l'ai pas trouvée extraordinaire. Les personnages sont attachants cependant en ce qui concerne l'univers, je reste assez insatisfaite. 
Déjà le fait que Nathan soit le seul sorcier mi-noir mi-blanc au monde me parait un peu gros, sachant qu'au final les sorciers noirs ne sont pas si différents des blancs:  Les sorciers noirs tuent des sorciers blancs tout comme les sorciers blancs tuent des sorciers noirs, mais comme ils se sont auto-proclamé "camp des gentils" c'est moins grave (bah voyons). Il n'y a donc pas vraiment de mauvais et de bons sorciers. D'un côté comme de l'autre, ils ont le même genre de sentiments humains, de haine mais également d'amour. Du coup le fait qu'il n'y ait aucune union noir-blanc me laisse dubitative, certes ça ne serait pas accepté par la société, mais il y a toujours quelques rebelles non ? Ils ne disent pas clairement qu'il n'y en a aucun, ce n'est tout simplement pas abordé et on ne parle pas d'une possible existence d'autres enfants issus des deux sorcelleries. 
Je trouve également qu'on ne connait pas grand chose sur ce monde de sorciers. On sait qu'il y a les noirs, les blancs et les béjaunes (les moldus), mais on ne connait presque rien de leur histoire individuelle et commune: comment ils vivent ensemble, où se cachent les sorciers noirs, comment les béjaunes vivent parmi les sorciers, etc. J'ai trouvé ça franchement dommage parce ça aurait pu être très intéressant. C'est d'ailleurs assez étonnant que pour le premier tome d'une saga l'auteur ne pose pas davantage les bases de son univers, surtout que le livre n'est pas très long... J'aurais préféré une cinquantaine voire une centaine de pages en plus pour que ce côté là soit plus approfondi. Peut-être que l'auteur en dira plus dans la suite de sa série, mais selon moi, c'est insuffisant pour un premier tome.
Si on met cela de côté, l'histoire est agréable à lire et on avance plutôt rapidement. Il y a de l'action et l'envie de savoir comment Nathan va s'en sortir est présente. On éprouve de l'empathie pour lui et on a envie qu'il y arrive. Son histoire est clairement expliquée, on a des révélations petit à petit qui font qu'on a envie d'en savoir plus, et même si parfois certains évènements sont prévisibles, j'ai personnellement été curieuse de savoir si ce que je pensais était vrai, et ça ne m'a pas déçue pour autant si à certains moments j'avais vu juste. On vit une véritable aventure à travers ce personnage principal, et c'est, pour moi, le gros point positif de ce livre. (Il faut parfois serrer les dents, je peux vous dire qu'ils sont tout sauf tendres avec ce jeune garçon ! ).

Pour conclure, je dirais que j'ai passé un agréable moment en lisant ce livre mais l'univers ne m'a pas franchement emportée, ce qui est dommage parce qu'il y avait vraiment matière à faire quelque chose de très intéressant. Je sais que beaucoup ont adoré ce livre mais malheureusement, pour moi ça ne l'a pas tellement fait. Je ne déconseille pas pour autant de le lire, ça reste une lecture assez courte et sympathique, mais elle n'a pas (selon moi) ce petit truc spécial qui fait que je m'attache à un univers. 

Note: 12/20

A bientôôôt !